Mon prof est complètement fou

Je vous avais parlé de l'un de mes profs de création littéraire complètement cinglé? Quand il parle, on comprend rien??? À témoignage, voici un courriel de sa part reçu aujourd'hui!
Céleri d'or à celui qui comprend quoi que ce soit dans ce charabia...

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Chers amis,

De mon côté, impression d’être en terrain solide et n’avoir laissé personne en route : mais si tel est votre sentiment, surtout d’abord en parler, suis dispo bureau 8302 en fin de matinée ou sur RV.

Ce qu’on a fait: partir d’une intuition forcément fragile, mais, à revenir et retraverser cette intuition depuis point de départ “lieu”, faire peu à peu surgir une voix, une densité d’écriture, ceci passant même avant les contenus qu’on a sédimentés depuis la première ébauche.

Seule boussole de mon côté: l’expérience génétique des auteurs de ma bibliothèque, et mettre l’accent sur le processus même de l’invention narrative. Pour ça que ce n’était pas facile, et compliment à vous d’avoir tenu, avec souvent de si beaux textes.

Cette semaine, début nouvelle phase : revenir à ce texte de Duras pour moi très important, parce qu’elle en fait le “sismographe” d’un livre possible, sans pourtant l’écrire. En pièce jointe (et pour lecture perso “fair use”!) ce texte bref : La mort du jeune aviateur anglais. On va tenter d’énoncer pour chacun de nous ce “possible”. Mais ça supposait, avant de s’y engager, ce “palper” de l’écriture à quoi on a abouti.

Puis semaine dite “de lecture”.

Je confirme ce que demandé dans plan de cours: en fin de session, accompagner ce texte de création, désormais en cours pour chacun, d’un texte “réflexif” qui ne soit pas un écho au cours, mais si possible vous engage dans une perception esthétique accentuée de votre propre écriture.

Pour cela, l’insérer dans rapport à ville, espace, territoire, et ce qui s’en induit pour le récit (ce mot pour respecter notre intitulé “pratique des genres” puisque désormais chacun a trouvé son propre registre d’écriture entre théâtre, poésie, narration).

Pour celles et ceux qui n’auraient pu ou ne pourraient se procurer Espèces d’espaces de Perec en bibliothèque ou librairie (lecture complète quand même recommandée!), en voici une large séquence à télécharger (7,5 Mo):
http://www.tierslivre.net/ftp/PEREC_EspecesEspaces_COMPIL.pdf

Il ne s’agit pas, je le répète, d’effectuer les “exercices” de Perec, si excitants qu’ils paraissent, mais de s’en appuyer pour une réflexion sur votre perception “ici” de la ville et ce qui s’en induit esthétiquement.

Si vous souhaitez prolonger cette démarche, possible aller lire Walter Benjamin, “Charles Baudelaire” (essentiel), et Julien Gracq “La forme d’une ville”. Celles et ceux qui seraient engagés dans travail sur autre auteur du contemporain pour lequel ces problématiques sont déterminantes (Jean Echenoz, Jean Rolin par exemple), bien sûr suis curieux.

Enfin, vous signale, sur même espace où j’avais inclus plusieurs séances du 1er semestre, expériences d’écriture proches de la nôtre en cours à Paris VII ou Poitiers : http://ouvrez.fr – si souhait y contribuer, là aussi volontiers, et réflexion théorique ou comparative touchant écriture créative beau terrain, aussi preneur...

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wtf????
On s'ennui presque de Catherine Guénette,,,
Lâche tout ça et part toi un dec en lutherie.