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Cinéma sans prétention, sans alcool, sans agent de conservation, sans gucoencéphatamine.
 
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 Séance de bitcherie gratuite

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EdinJupiter
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MessageSujet: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeJeu 21 Jan - 0:03

Ok! Tannée!

Pas d'école, déplacé à l'udm pareil pour voir film russe de 2h20, doit renouveler mon passeport pour aller en voyage, trouver un médecin c'est fu***** difficile, yé mieux de faire beau à Cuba parce que je vais être en XYZ, sujet de création littéraire vraiment moches! (semaine 1=noël semaine 2=souvenir d'enfance semaine 3... =chagrin d'amour!!! x_x) raté mon bus, c'est f****** long 40 minutes de trajet de bus, pis je pense que mon ipod est mort de sa belle mort il réagit pu à rien du tout, pis j'ai rien de quoi chiâler parce que Haïti, c'est bien pire.
Mais là yé 11h, faque trève de morale, trev d'écrytur pi d'inttelektuel, pi ça fait deux films de Tarkovsky que je me tape pis ça fait deux fois que je comprends rien pis je sais jamais si c'est Tarkovski avec un i ou Tarkovsky avec un y. Pis pourquoi y'a une scène onirique d'une fille nue qui chasse des poules, c'est de la nudité GRATUITE! Trois scène de femmes nues dans un film russe. Combien d'homme nus? ZÉRO! Moins deux! Moins dix! Y'a un gars et une fille qui se déshabillent pour une scène de baise, la scène coupe quand la fille est en bobettes, pas de top, et le gars? En pantalons et en chemise! Ouh! Sexy russian dude!

Pis La Neuvaine de Bernard Émond EST un films postmoderne, affirme la rayonnante note que j'ai eu dans mon travail final. Note qui est rentrée hier alors que j'ai remis mon travail de cinq pages... le 2 DÉCEMBRE!!!

Ok, trève de mauvais humeur... Smile!
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A-A
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MessageSujet: Re: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeJeu 21 Jan - 0:08

Pis si j'étais une connasse qui raconte sa vie sur facebook et que j'avais un facebook, je changerais mon status facebook pour "Andrée-Anne est présentement en criss" mais parce que j'ai pas de Facebook, ben quain! :

Statut facebook de Andrée-Anne: Andrée-Anne est en criss!

Ainsi tout l'univers pourra être au courant de mes émotions de l'instant présent et ainsi faire... RIEN DU TOUT!!! MERCI FACEBOOK!!!

Nouveau statut facebook de Andrée-Anne: Andrée-Anne, toujours allégrement en criss, rit comme une conne de son propre gag.

Faut que j'aille me coucher, ça presse...
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Luc Marchedansleciel

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MessageSujet: Re: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeJeu 21 Jan - 12:44

C'est toujours mieux que de passer sa nuit dans un La source pendant 12 heures pour restructurer le magasin.....zzzzzzzzzz

Et une fois, mais c'est une légende, quelqu'un aurait fait un commentaire pertinent sur fakebook. Ca en fait toujours 1 sur 98456984569849065905794765038 commentaires impertinents.
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EdinJupiter
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MessageSujet: Re: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeJeu 21 Jan - 14:16

Ark! 12 heures dans un La source la nuit!!! J'espère au moins qu'ils t'ont payé temps double... ou triple!
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MessageSujet: Re: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeJeu 21 Jan - 22:40

Non même pas les ignobles sélérats. Même pas un café, rien. C'est pour ça que je me cherche une autre job OPC.
Au moins j'me console en me disant que je fais plus de cash qu'un employé du Best Buy ou qu'une personne qui a un doctorat en musique.
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EdinJupiter
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MessageSujet: Re: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeDim 24 Jan - 12:10

Hahaha!
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MessageSujet: Re: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeLun 25 Jan - 13:31

La Neuvaine, un film post-moderne????? de ce que je sais de la post-modernité....la neuvaine, c'est pas post-moderne...mais bref, trêve d'intellectualité pour A-A.

mais A-A, dis toi qu'il te reste 1 ans et quelques poussières avant d'être reelement en criss pour savoir ce que tu va faire avec ton bac vraiment utile dans notre société actuel!!

bref, une chose est sûr dans la vie, il pleut aujourdhui, en plein mois de janvier.
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EdinJupiter
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MessageSujet: Re: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeMar 26 Jan - 23:43

Muuuuuu, stupide bac inutile et emploi mal salariés...

Mon topo sur La neuvaine, grossomodo, c'était que le propos étais essentiellement postmoderne (Critique majeure d'une société en manque de chartié et d'espérance, remise en question de la rationalité pour expliquer la nature humaine, etc), mais la forme respectait beaucoup de caractéristiques de la modernité esthétique. Ce qui fait que c'est la postmodernité qui l'emporte, c'est que la forme - montage, éclairage, son, cadrage, narration - sert essentiellement à appuyer et à soutenir le fond. La forme fait partie du discours postmoderne, bien que ce soit une forme moderne.

Si tu veux vraiment une démo complète, bonne lecture:

Séance de bitcherie gratuite Mathieu_drolet


La Neuvaine : un tendre agnosticisme


S’il est difficile de définir le postmodernisme, il est encore plus difficile d’en mesurer l’essence à l’intérieur d’une œuvre. Si on tente d’en réduire grossièrement la complexité en la définissant comme ensemble de caractéristiques éparses rassemblées autour d’un concept central de désabusement face à la modernité, le film La Neuvaine de Bernard Émond peut alors s’y classer. Émond adopte certes une position très nuancée concernant la modernité, mais celle-ci indiscutablement présente dans le premier film de sa trilogie sur les vertus théologales (la foi, l’espérance et la charité). Dans ce premier volet, Jeanne, médecin d’âge mûr, affligée par la violence d’un double meurtre qu’elle a indirectement provoqué en essayant de l’empêcher, s’abandonne à une tentative de suicide avortée grâce à François, jeune croyant et pratiquant, qui croise son chemin à Saint-Anne-de-Beaupré alors qu’il effectue une neuvaine dans le but de sauver sa grand-mère.

La Neuvaine s’ouvre sur un plan de nuit représentant la ville au fond de laquelle un unique logo est reconnaissable : celui d’Hydro-Québec. Si la présence de ce symbole emblématique de la modernité québécoise – rappelant la nationalisation de l’électricité par le gouvernement Lesage – n’est qu’une coïncidence, il en demeure néanmoins un clin d’œil au positionnement du film face à la modernité. En effet, le discours du film s’oppose presque radicalement (à quelques nuances près) à la modernité, d’une part, dans une valorisation de la société « prémoderne » incarnée par François, personnage attachant, simple et bon de cœur. Vaisselle lavée à la main, poules élevées chez soi, balayage lent et minutieux du plancher, étiquetage de soupe « Habitant », cet ensemble de traits rappelant la tradition campagnarde et autarcique québécoise est juxtaposé aux valeurs indiscutablement saines de François : respect des aînés, ponctualité au travail, empathie même envers les inconnus, altruisme, charité. Au contraire, presque tout ce qui vient de l’univers de Jeanne est sombre et dévalorisé : médication précipitée, non-respect de l’intimité, ville grise, chambres d’hôpital austères et impersonnelles.
Au-delà de cette première critique explicite vient le propos principal du film : le mal de Jeanne, issu de l’incompréhension du monde par la raison, semble impossible à guérir par les moyens modernes que sont les soins médicaux. Désirant aider une jeune femme violentée par son mari, Jeanne cache cette dernière, ainsi que son enfant, dans un refuge pour femmes battues ; le mari en question finit cependant par les retrouver et, après avoir abattu sa conjointe et sa fille, se suicide sous le regard horrifié du médecin. Cet événement ayant été un témoignage de ce qu’elle nomme « le mal pour le mal », Jeanne sent que quelque chose s’est brisé en elle. Elle vit un profond sentiment de distanciation face à la société qui est la sienne et qui ignore les limites de la rationalité, de son incapacité à résoudre certaines « souffrances perdues ». Dans une scène très représentative de cette cassure, Jeanne se retrouve assise sur un sofa, isolée dans une pièce pâle et aucunement meublée. Dos aux fenêtres, dans la semi-obscurité du contre-jour, son visage ravagé, Jeanne est en proie aux insistantes sollicitations de sa famille d’ouvrir la porte. Les traits terrifiés de son visage sont tels qu’on la croirait protagoniste d’un de ces romans de science-fiction au moment où le héros se rend compte que tout ce qu’il a vécu depuis sa naissance n’est qu’illusion. Jeanne, étouffée par son entourage, quitte vers la campagne dans l’idée de mourir ensuite. Le constat qui la mène vers une route aussi pessimiste est un constat postmoderne ; comme le monde entier au moment de Hiroshima, Jeanne reçoit en plein visage la vérité que les hommes, rationnels ou pas, demeurent biologiquement des êtres paradoxaux, des êtres qui s’entretuent.

Or, si le discours du film est essentiellement postmoderne, sa forme ne répond plus ou moins aux caractéristiques artistiques du courant éponyme. Le médium cinématographique, privilégié à un autre type de communication, est utilisé en tant qu’outil moderne, c’est-à-dire au profit de ses spécificités. Le gros plan est un atout majeur dans La Neuvaine où l’épuration des dialogues laisse beaucoup de place au langage non verbal. La distribution très efficace (Élise Guilbaut, Patrick Drôlet) permet une multiplication de la puissance du propos d’Émond à travers la transparence des visages capturés à la manière de Dreyer : les gros plans permettent de voir au travers des personnages sans que ceux-ci n’ouvrent la bouche. De plus, le récit est linéaire et le montage conséquent. S’il y a présence de retour en arrière, c’est uniquement dans le but de gonfler l’empathie du spectateur à l’égard de Jeanne qu’il voit monter de plus en plus haut et s’imagine tomber de plus en plus durement. Bref, La Neuvaine, de par sa forme, cherche avant tout à passer un propos intradiégétique, évitant toute piste « autoréférentielle », ne cherchant aucunement à questionner le médium du cinéma où à réfléchir sur ses paramètres.
Si c’est néanmoins l’aspect postmoderne qui ressort du film, c’est parce qu’Émond s’est servi de la forme essentiellement comme appui du fond. L’image photogénique dépouillée et cohérente, empruntant une esthétique de tableau, faisant ressortir « la lumière du bon Dieu » (Bernard Émond cité dans Guy 2005, p.C3), cherche à illustrer l’idée ce cette présence divine, dont il est question tout au long du film. Le deuil impossible de Jeanne, son vide intérieur, est illustré dans le dépouillement des décors, la réduction au minimum des bruits environnants et des dialogues. De plus, la lenteur valorisée de la société campagnarde englobe tout le film autant par la musique aux notes très longues, par les plans d’une durée nettement supérieure à celle des films contemporains que par les scènes multipliées de personnages dormant ou en contemplation du paysage. Enfin, même le montage suit cette tangente de stimulation du message du film : « Le sens moral qui anime La Neuvaine se traduit par l’éthique de son esthétique : l’enchaînement dynamique des séquences, le montage utilisé dans son véritable sens, c’est-à-dire comme moyen de faire surgir une pensée, sollicite l’intelligence du spectateur ; […] » (Haïm 2005, p. 42)

La Neuvaine, tout à fait, ne manque pas de susciter des réflexions. Si Jeanne, à même titre que le spectateur, est témoin du « mal pour le mal », elle est aussi témoin du « bien pour le bien », ici représenté par la charité de François. Mais, dans La Neuvaine, l’irrationnel ne fait pas qu’exister, il n’est rien de moins qu’un besoin. Pour François, ce besoin, c’est l’espérance que sa neuvaine aura un effet sur sa grand-mère ; le besoin pour Jeanne est qu’il existe autre chose qu’une société malade qui ne se soigne qu’à coup de médicaments, qui ne se tient en vie qu’artificiellement. Dans un article sur la religion du Québec contemporain, le sociologue Raymond Lemieux va en ce sens :

«Mais le milieu du XXe siècle a marqué à cet égard une sorte de point de non-retour ; le statut du religieux a basculé. […] Le statut du religieux est alors devenu le support de quêtes de sens personnelles pour des individus qui se veulent autonomes et cherchent pour eux-mêmes, sur un marché ouvert de signifiants et d’appartenances, ce qui peut les satisfaire. […] Remarquons que cette transformation ne signe en rien la disparition du religieux. Elle engage plutôt une mutation de sa fonction sociale. » (2007, p. 232-233)

En outre, la nouvelle société québécoise post Révolution tranquille, vidée de ses repères religieux comprenant rites, croyances, idéologiques et valeurs, cherche à remplir le trou par de nouvelles références ; or, il semblerait que les gens cherchent toujours les réponses aux constructions métaphysiques et paradoxales du monde dans d’autres milieux religieux. Dans plusieurs entrevues, Bernard Émond confirme supporter cette idée que la soif de foi, d’espérance et de charité soit une forme de besoin pour l’homme. Cela dit, La Neuvaine ne démontre pas tant une nostalgie de l’explication religieuse de la métaphysique par Dieu, même si ce premier film sur les vertus théologales se voit attribué la foi comme thème à illustrer. La Neuvaine rappellera plutôt que la religion n’était pas toute noire comme la modernité se sera acharnée à la qualifier : le catholicisme québécois, bien que parfois source de mal, était aussi source de bien du point de vue des morales véhiculées : « ce que vous voudriez qu’on fasse pour vous, faites-le pour les autres » dira François, rappelant le tout simple, mais si essentiel impératif catégorique catholique. Dans un article étudiant les inquiétudes spirituelles évoquées dans La Neuvaine, Daniel Tanguay résume à merveille le propos du film : « La modernité québécoise, dont nous sommes si aveuglément fiers, nous a rendus sourds à certaines nuances profondes de l’expérience humaine nourrie de catholicisme. » (2007, p. 23)
Bien que La Neuvaine soit tapissée de symboles de notre passé religieux, statues, sculptures, prières, cierges, églises, croix de toutes sortes, le film d’Émond n’est pas nostalgique au point de prôner un retour en arrière. Le film se termine sur une scène où Jeanne échange un regard avec un prêtre oeuvrant dans une sorte de maison de bénédiction improvisée dans une bâtisse contemporaine n’ayant rien de sacré. Leur regard confirme au spectateur que le prêtre est l’homme ayant discuté en voix hors champ avec Jeanne depuis le début du film. Ce petit édifice, étroit et plat, vitré, modestement meublé, blanc et brun, contraste énormément avec les autres symboles religieux, riches d’aspect, présentés tout au long du film (pensons seulement à l’imposante basilique Saint-Anne de Beaupré). Pourquoi ce lieu, alors? Parce qu’on y trouve l’écoute, l’empathie, le réconfort, la bonne volonté. Mais aussi parce qu’on y trouve le doute, un doute progressiste, une religion qui se questionne elle-même. Lorsque Jeanne interroge le prêtre au sujet des « souffrances perdues » qu’elle dit préférer ne pas avoir connues quitte à ne pas avoir vécu, le prêtre lui répond : « Ne dites pas ça. Vous ne savez pas. On ne peut pas savoir. » Venant d’une voix religieuse, la position est tout de même étonnante et digne d’être soulignée. Émond semble prendre position pour une modernité qui doute d’elle-même, mais aussi pour une croyance qui doute.
L’hybridité des deux mentalités, se rapprochant de plus en plus au fur et à mesure que le film avance, est notable. D’abord, les gestes médicaux de Jeanne sur le corps de la grand-mère sont des gestes très tendres, très humains (elle lui prend la main avant de prendre son pouls, elle colle la tête contre sa poitrine pour entendre son cœur et sa respiration, elle pose doucement sa main sur son front pour sentir sa température). D’ailleurs, ces gestes – et d’autres, elle lave le dos de la grand-mère, discute avec elle – nous la rendent plus sympathique. Quant à François, il finira par douter du pouvoir de ses prières et demandera à Jeanne d’utiliser sa science pour diagnostiquer à nouveau sa grand-mère. Émond valorise aussi le pouvoir de la médecine lorsque Jeanne sauve (insinue le film) un homme écroulé devant l’église, alors que les croyants tout autour ne peuvent rien faire. Le bien-être humain, semble dire La Neuvaine, se situe dans un équilibre quelque part entre neuvaine et médecine, entre homme et femme, entre jeunesse et vieillesse, entre naïveté et désabusement et, surtout, entre irrationalité et rationalité. Si François a sauvé Jeanne du suicide, Jeanne a aussi, d’une certaine manière, sauvé François.

La Neuvaine ne s’attaque pas sur tous les pans de la modernité, ce qui en fait sa force. Bernard Émond a su choisir ses batailles, s’adressant à un public plus restreint, plus averti, un public mûr et avide de réflexion. Dans le premier film de sa trilogie, Émond joue sur la frontière qu’est l’agnosticisme, y adhérant lui-même, s’inspirant de Pasolini et Graham Greene, le premier nostalgique des traditions de son passé religieux, le second doutant de sa foi. On peut dire qu’Émond fait l’éloge d’un doute total, encore plus total que celui amené par les Lumières, car c’est un doute qui se reconsidère lui-même. La modernité a tout révisé à part ses propres méthodes, à part sa propre rationalité. La critique passe entre autres par la bouche de Jeanne, assurant à son mari qu’elle est en contrôle de la situation de Lise, la femme battue qu’elle a invitée chez elle : « Je sais ce que je fais. Je te dis que je sais ce que je fais ». C’est la certitude qui a détruit Jeanne. Elle était persuadée de se diriger vers le bien. Bernard Émond disait en entrevue : « Je ne cesse de répéter que la foi sans le doute est une chose extrêmement dangereuse. » (Haïm 2005, p. 43) Le doute sans la foi semble l’être tout autant.


Bibliographie


Bars, Henry. 1960. Trois vertus-clefs : foi, espérance, charité. Coll. « Je sais – je crois ». Paris : Fayard.

Elbaz, Mikhaël, Andrée Fortin et Guy Laforest (dir.). 1996. Les frontières de l’identité : modernité et postmodernisme au Québec. Sainte-Foy : Les presses de l’Université Laval.

Émond, Bernard. [2005] 2007. La Neuvaine : scénario et regards croisés [scénario]. Montréal : Les 400 coups.

Fournier, Marcel. 1986. L’entrée dans la modernité : science, culture et société au Québec. Montréal : Éditions Saint-Martin.

Grugeau, Gérard. 2005. « La chaîne de la vie ». 24 images, no 123 (septembre), p. 61.

Guy, Chantal. 2005. « La Neuvaine : au seuil de la foi ». La Presse (Montréal), 20 août, p. C3.

Haïm, Monica. 2005. « La Neuvaine : faire le bien ». Séquence, no 240, p. 42-45.

Jullier, Laurent. 1997. L’écran post-moderne : un cinéma de l’allusion et du feu d’artifice. Paris : L’Harmattan.

Lemieux, Raymond. 2007. « Penser la religion au Québec ». Globe : revue internationale d’études québécoises, vol. 10, no 2, p. 225-236.

Loiselle, Marie-Claude. 2003. « La culture au Québec : perte de repères ». 24 images, no 114 (hiver), p. 4-13

–––– 2005. « Rencontre Bernard Émond Pierre Vadeboncoeur ». 24 images, no 123 (septembre), p. 28-35.

Mager, Robert et E.-Martin Meunier. 2007. « L’intrigue de la production moderne du religieux au Québec ». Globe : revue internationale d’études québécoises, vol. 10, no 2, p. 13-20.

Malenfant, Gabriel. 2007. « Penser le religieux sans religion : Hermann Cohen, l’éthique et la place du phénomène religieux au Québec ». Globe : revue internationale d’études québécoises, vol. 10, no 2, p. 39- 51.

Reid, Jancimon. 2006. « Valeur de vérité ». Cinébulles, vol. 24, no 1 (hiver), p. 10-15.

Riopel, Marie. 2007. « L’alouette en colère ». Présence magazine, vol. 16, no 125 (octobre), p. 10-12.

Tanguay, Daniel. 2007. « Après la mort de Dieu : quelques réflexions sur l’inquiétude spirituelle québécoise inspirée de La Neuvaine de Bernard Émond et de Bureaux d’Alexis Martin ». Globe : revue internationale d’études québécoises, vol. 10, no 2, p. 21-37.

Veilleux, Marco. 2007. « Mémoire et désir de sens : entrevue avec Bernard Émond ». Relations, no 718 (juillet-août), p. 10-25.
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MessageSujet: Re: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeJeu 28 Jan - 23:47

haha, ça va, je l'ai déjà analysé pour un cours sous un autre angle que la question de la post-modernité...
Ça a l'air que Bernard Émond est un préféré des profs d'université.
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MessageSujet: Re: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeVen 29 Jan - 10:32

Semble-t-il...!
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MessageSujet: Re: Séance de bitcherie gratuite   Séance de bitcherie gratuite I_icon_minitimeLun 1 Fév - 20:51

Suite de la bitcherie gratuite, mais cette fois, justifiée.

Pis le %$?!&@£¢¤¬¦!! de transport en commun!!! Un feu station Henri-Bourassa cause une arrêt de service pour une durée indéterminée. Jamée à Jean-Talon. Marche jusqu'à beaubien, bus jusqu'à Radisson, bus jusqu'à Boucherville, 25 minutes de marche pour me rendre chez moi.

Total, porte à porte de l'UDM à chez moi: 3h00 de trasport.

AAAAARRRRGGG!!!!!!!
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